Le combat ne devait pas tarder. Il devait prendre fin dans les plus brefs délais ou plutôt Keikô devait en terminer le plus vite possible, car Itachi lui, ou son clone de corbeaux en faite, devait faire durer la bataille le plus longtemps possible. Heureusement, c'est à sa deuxième tentative que tout se déroulait parfaitement. C'était là que le véritable jeu commençait et dès sa deuxième attaque, il réussissait à piéger son antagoniste qui ne pouvait absolument rien faire dans cette situation. Le faucon avait dégainé deux parapluies qu'il envoyait avec du chakra dans les airs: au-dessus de son adversaire et sa personne. À ce moment, les deux armes tournoyant à une vitesse fulgurante, relâchait une centaine de senbons qui se dirigeaient sur un seul point: le clone du Hokage quatrième du nom.

Est-ce qu'il allait être touché ? Oui ? Non ? C'était les deux questions, non je dirai trois mêmes, que le jeune prodige se demandait. Elles prenaient une grande ampleur et vu les capacités de son ennemi, le double du Uchiha, il ne pouvait rien faire. C'était l'hypothèse qu'il s'était lancé, mais même si cela ne marchait pas, il poursuivait avec une autre attaque. Par chance, il n'avait eu guerre besoin de gaspiller plus de chakra, car lorsque les aiguilles arrivaient, elles touchaient toutes sans exception le clone qui se dématérialisait en une dizaine de corbeaux noirs. Quoi que ses volatiles n'avaient même pas réussit à s'évader convenablement à cause du nombre sensationnel de senbons. Cette victoire remportée, les vingt points au complet, on pouvait apercevoir finalement que Keikô était plus doué en pratique qu'en théorie. Il ne restait que la dernière étape.

Son supérieur hiérarchique le félicitait. Il expliquait que son double ne pouvait qu'user d'illusions et rien d'autre... que l'envergure de sa technique n'avait pas pu être contré malencontreusement. Il continuait en ajoutant que le combat s'était achevé très rapidement et que la dernière étape allait s'en suivre, mais d'après ses mots, elle semblait encore moins aisé que la première et deuxième. Celui-ci lui demandait de le rejoindre au centre-ville du village caché de la feuille, où allait se dérouler la toute dernière étape de l'examen. Il ne lui restait plus beaucoup de points à faire, mais rien était sûr, tout pouvait arriver. S'affoler maintenant ne servait donc à rien et le Faucon l'avait très bien compris. Gardant son sang-froid, regardant tout ce qui lui restait en réserve, il remarquait qu'il n'y avait plus que son katana et rien d'autre. Ses parapluies avaient été utilisé, mais sa lame était toujours rengainé, il savait donc qu'il n'avait rien à craindre.

Maître dans l'art du Kenjutsu, Keikô savait qu'en cas de combat à la dernière étape, il lui restait son dernier atout... le corps-à-corps. Quittant les lieux pour rejoindre le village caché de la feuille, il sortait le papier que lui avait offert Itachi à la première étape et lisait les prochaines instructions. Cela n'avait rien à voir avec un combat. Un Genin allait être présent et il fallait le corriger en quelque sorte. À cette nouvelle, le protagoniste ne pouvait qu'être déçu et ne lâcher qu'un: « Bon sang... je vais devoir faire du baby-sitting. » Arpentant la forêt, les alentours, les portes et les ruelles de Konoha, en très peu de temps le bretteur parcourait cette distance et arrivait à destination où le Hokage quatrième du nom s'y trouvait. Sur les lieux de sa prochaine et dernière étape de cet examen, le Faucon attendait patiemment les bras croisés, son corps bien droit, les jambes tendues.

À vrai dire, il ne pouvait espérer pire que la dernière étape. Lui qui n'avait jamais été tellement en compagnie des autres. Lui qui avait perdu au long de sa carrière shinobi ses deux meilleurs amis. Fermant les yeux gentiment, il se remémorait tout son parcours... tout ce qu'il avait traversé jusqu'à cet instant. Très jeune déjà, ses mains étaient souillées par le sang et il avait perdu sa famille au complet. Ensuite, c'était au tour de ses deux partenaires de son ancien équipe Genin et le voilà maintenant quasiment au sommet. Rouvrant ses pupilles, il laissait entrevoir son regard perçant avant d'exclamer un: « Je suis prêt pour la dernière étape. » Quel genre de gamin allait donc se manifester ?

Le soleil brillait et cette forte lumière éclairait tout le village caché de la feuille, le rendant paisible et beau à regarder. Les aiguilles de la montre tournaient. L'heure avançait. Il était déjà presque dix-sept heures. Le temps passait à une vitesse ahurissante. Bientôt les rayons allaient disparaître et la fin de l'examen approchait à petit pas pour notre jeune protagoniste. Il se retrouvait au centre-ville, attendant un gamin qui n'allait pas tarder à venir. Quelques secondes après avoir débarqué, celui-ci arrivait à son tour, approchant tranquillement le Faucon qui restait dans la même position. Les bras croisés, le corps bien droit, son regard plongeait immédiatement dans celui du gamin. Des yeux perçants et qui en intimidaient plus d'un généralement. Est-ce que cela allait être le cas pour ce garçon ?

Il ne semblait pas méchant en tout cas. Peut-être bien que lui aussi également, allait avoir peur. Une chevelure rousse, des tâches de rousseurs, il avait bien la dégaine d'un imbécile et c'était ce qui intriguait légèrement le jeune prodige. Quant à son arrivé, elle se faisait ressentir en tout cas et surtout remarqué par les mots déplacés qui sortaient de sa bouche. Keikô ne faisait aucun mouvement brusque. Il gardait la tête froide et se rappelait à quel point il était con lui aussi en le voyant. Evidemment, c'était bien avant la catastrophe... ce moment où il avait vu toute sa famille mourir. Le Genin exprimait une folle joie de venir dans ses lieux. Non, que dis-je, il semblait tellement ennuyé et déprimé... comment un gamin de la sorte avait pu être promu en tant que ninja confirmé ? Une question qui avait traversé l'esprit du Jônin de Konoha et malheureusement, qui restait sans réponse.

Les professeurs n'étaient pas assez compétents cette fois ? Ils avaient pitié de lui ? Ils ne désiraient plus le revoir alors ils l'avaient envoyé avec ses camarades promus ? Tout était possible. Si cela était un test, il était fort probable que le gamin était quelqu'un de turbulent. Le petit bonhomme invitant son maître à lui serrer la main, celui-ci les bras croisés, ne bougeaient pas d'un pouce. Une tentation en vain qui s'exécutait de sa part, mais à quoi bon, le Faucon était toujours comme ça. Ce n'était pas de cette sorte que l'on saluait ses supérieurs hiérarchiques. C'était en s'agenouillant ou bien en s'accroupissant et non en tendant la main. Keikô avait apprit de la sorte et il comptait bien faire perdurer ce système. Décroisant ses bras, sa main venait alors rapidement se poser juste au-dessus de l'épaule du gamin avant qu'il ne le frappe légèrement pour que celui-ci s'accroupisse.

Toujours l'air sérieux, et le regard froid, montrant une certaine autorité, le Faucon s'exprimait pour la première fois depuis le début de cette rencontre. « Lorsqu'on salue son supérieur, on s'agenouille ou on s'accroupie. On ne lui tend pas la main. C'est comme ça que j'ai appris. Ensuite, je ne suis pas un abruti. Je m'appelle Aiji Keikô, le Faucon de Konoha et toi... quel est ton nom ? Et quel âge as-tu ? » Tous ses mots qui débordaient de sa bouche entrouverte, étaient dites d'une voix calme, mais glauque. Le respect était quelque chose de primordial. Il ne blaguait pas sur ce sujet. C'était ainsi lorsqu'il était noble. Alors qu'il venait de recroiser ses bras, le bretteur dégainait sa lame qui allait juste sous la gorge du petit afin de le pousser au menton grâce au dos de son sabre, lui disant: « Tu peux te relever. On salue de la sorte que une ou deux secondes. » Avant de rengainer, attendant les réponses à ses questions.

Attendant des réponses concrètes de la part du Genin, Keikô ne faisait rien d'autre que regarder de ses yeux perçants le gamin. Il ne prenait même pas la peine d'observer autour de lui, mais une chose était sûre, il ne baissait pas sa garde. C'était un élément important à savoir sur lui. Peu importe où il se trouvait... même dans le bureau du Hokage quatrième du nom... il ne se sentait jamais en sécurité. Les scènes qu'il avait vécu durant son enfance l'avait rendu ainsi. Faire confiance qu'à soi-même: une règle de base qui lui avait été apprise. Devant cet individu, il se devait de lui expliquer comment être un bon Genin avec son professeur. Apparemment, les événements ne semblaient pas tourner comme le désirait le Faucon. De nature plutôt froide et distante, ce n'était pas facile de s'y faire.

Tandis que le petit bonhomme rétorquait, notre protagoniste qui avait déjà rengainé son arme blanche, écoutait attentivement. Il s'appelait Satô et il avait neuf ans d'après ses dires. Le jeune prodige était surpris à l'entendre dire son âge. Il devait avoir un grand talent et être très doué pour être promu si jeune. Normalement, en moyenne, on avait entre onze et treize ans lorsqu'on était Genin. Ce n'était pas le cas pour le bretteur qui avait également été promu très jeune, mais, ce n'était pas pour rien qu'il était bourré de talents. La suite s'enchaînait et c'était d'un "je me casse" que le petit garnement s'en allait pour prendre la fuite d'une technique imprévisible... la substitution. Heureusement, Keikô était sur ses gardes et au moindre mouvement de ce garçon, il pouvait intervenir.

Très vite alors qu'il comptait rejoindre les lieux où tous les villageois vagabondaient constamment, le jeune Aiji l'attrapait par le bras et le ramenait de nouveau vers cet endroit plus approprié où eux seul s'y trouvaient. Durant cette courte distance, il s'était permis de crier à l'aide, que son maître était méchant même si ses paroles avaient assez mal tourné dans un sens. "Keikô veut est méchant..." Certainement à cause du bras de Keikô qui lui recouvrait la bouche. Reprenant les places initiales, le Faucon plongeait aussitôt son regard dans celui de son disciple, lui disant: « Dis-moi, pourquoi es-tu si insolent ? Et pourquoi tiens-tu tant à te faire remarquer ? Si tu restes aussi têtu, tu sais, tu ne pourras jamais intégrer une équipe et tu ne partiras jamais en mission. » Le Jônin gardait toujours la même intonation.

Prenant une courte pause, il reprenait à nouveau la parole, de façon à ne pas laisser le Genin bavarder entre deux. « Moi, à ton âge, j'ai vu ma famille mourir. J'ai vu mon père, ma mère, mes frères et soeurs et même mes cousins se faire tuer. Je n'avais pas de parent. Mais je ne me contentais pas de faire des bêtises. Au contraire, je m'entraînais jour et nuit afin d'être fort pour les honorer. Et toi, tu veux rester toute ta vie ainsi ? Tu veux être rester Genin éternellement ? » Keikô expliquait un peu son passé ou plutôt globalement. Il ne rentrait pas dans les détails. Il ne voulait pas effrayer le gamin, mais si le petit n'avait également pas plus de parents, comme le Faucon, celui-ci espérait qu'il comprendrait un peu son ressentiment et le verrait alors d'une autre manière. Mais est-ce cela allait marcher ? Il était apeuré et n'en faisait qu'à sa tête. Dur de deviner.