▲ Un temps ensoleillé, magnifique, un soleil des plus splendides qui planait au-dessus du village caché de la feuille. Qu'est-ce qui m'attendait ? Une question que je me posais chaque matin en me réveillant car jour après jour, lorsqu'on menait une vie de ninja, tout pouvait basculer à tout moment. On pouvait rigoler, discuter, s'entraîner avec ses amis et d'un seul coup, une guerre pouvait éclater entre deux villages rivaux avant de mourir. Nous étions que des pions dans ce monde et c'est pourquoi malgré notre place, nous devions justement devenir le Roi de ses pions. Nous en avions un de Roi, il s'appelait Itachi Uchiha, le dirigeant du village caché de Konoha. Un ordre, une phrase sortait de sa bouche et l'exécution était immédiate. Rare était ceux qui osaient se rebeller même si il n'y avait pas vraiment de quoi. Après tout, on vivait une vie paisible à Konoha, rien de bien méchant. Tandis que les villageois allaient prendre leurs pauses pour se nourrir, moi, je me réveillais. Très vite, je m'habillais et très vite, je m'en allais. Traversant les ruelles du village en direction des alentours, l'odeur de la nourriture venait chatouiller mon nez, m'abordant pour venir m'asseoir et m'engouffrer. Oui, je reconnaissais bien cette odeur... même parfaitement.

▲ Elle venait de ce fameux restaurant de chez Ichiraku. Il faisait les plus bonnes nouilles du coin. D'ailleurs, chaque weekend, j'allais manger l'un de ses plats succulents. Cette fois-là, je ne pouvais pas. Le temps pressait. Je me devais d’accélérer le rythme car un exercice des plus intenses m'attendait. Mon bout d'acier que j'utilisais comme arme ninja était accroché à mon dos. J'allais m'en servir. Il était très utile pour mon exercice même si il n'était pas tranchant comme un sabre. Tant que ça provoquait des dégâts, je n'avais rien à craindre. D'ailleurs, atteint le grade de Jûnin, j'allais prendre à ma charge trois gamins. Pas n'importe lesquels, évidemment. Ils devaient être Genin, les trois, et allaient m'assister pour différentes missions d'amusements. Ce que j'appelais amusement ? Et bien se sont les mauvaises tâches, celles qu'on donnait aux bonniches, si on parle mon langage: les missions de rangs D & C. Il n'y avait rien de pire qui pouvait m'arriver, à ce moment, que d'exécuter des quêtes d'un tel grade. M'enfin, je n'avais pas le choix. Mais je pouvais changer tout ça, par contre. Il me suffisait simplement de bien leurs apprendre la vie d'un ninja puis gagner assez en expérience afin de devenir ANBU, garde rapproché du Hokage ou bien Oïnin.

▲ C'était des postes nettement plus intéressant. Mais avant de me mettre à rêver de mon avenir, je devais d'abord accomplir mes devoirs de Jûnin. Avant de me montrer à mes élèves, accroître ma puissance, était ma seule solution. J'avais en tête deux nouvelles techniques qui allait justement me permettre d'être plus fort. Les parchemins étaient soigneusement rangés dans mes poches latéraux. Dedans, il y avait inscrit l'apprentissage de ses deux nouveaux jutsu's. Je devais les acquérir, les avoir en ma possession car je sentais qu'elles allaient m'être des plus utiles en combat. Mon apprentissage était limité en plus. Mes compétences ne me permettaient tout simplement pas d'étudier plus de deux techniques de rang A. C'était injuste pour moi, oui, malheureusement c'était ainsi. Il me fallait choisir les bonnes et ma décision était prise. M'approchant des alentours du village, là où j'allais rejoindre les terrains d'entraînements, deux gardes entravaient ma route pour m'appréhender et m'identifier. Il y en avait des traites ou des espions, partout. Itachi ne désirait en aucun cas qu'une information file de notre nation. La raison pour laquelle les gardiens étaient impartiaux. Je levais les mains au ciel, mon expression ne changeait pas, sérieuse, ils me contrôlaient.

▲ Ils prenaient leurs temps. L'un d'eux s'amusait même à me faire des blagues pendant que l'autre employait des méthodes assez mystérieuses pour m'examiner. Pressé, je ne pouvais alors que dire: « Aiji Keikô, Junnin de Konoha, si vous pouviez vous dépêcher s'il vous plaît. » Mon regard se fixait dans le sien et il s'écartait lentement, me laissant finalement passer. Sans perdre de temps, j'arpentais le bout de chemin qu'il me restait et apercevant le terrain, je pénétrais dans ses terres immaculées. Mes yeux se baladaient de gauche à droite puis de droite à gauche et de haute en bas. Tout était parfait. Ils avaient refais les lieux. C'était bon de se sentir dans un endroit propre pour s'entraîner. Je l'exprimais d'ailleurs par un: « Wooooh... » avant qu'une merde d'oiseau ne m’interpelle en tombant juste à mes pieds. Je l'avais échappé belle. Moi qui me contentait d'avancer. Mais je m'inquiétais pas trop car ninja expérimenté comme je l'étais, cette excrément, je l'avais anticipé. M'enfin, prenant de l'air extérieur, pur, non comme à mon habitude celle de Konoha, je me préparais à l'action devant cette poupée à une dizaine de mètres de moi qui se trouvait être ma première cible. La batte d'acier en main, mon premier coup était déjà préparé, il me suffisait de m'élancer et cogner.

▲ De mon autre main, je serpentais mon bas, rapidement, agrippant le premier parchemin dans l'une de mes poches latérales avant de la tirer à l'extérieur afin d'allonger l'objet en question, au sol. Tout y était écrit. Il appartenait à un ancien bretteur très expérimenté du village caché de la feuille. Celui-ci vagabondait toujours aux alentours de notre village, dans l'ombre, protégeant nos terres dans l'anonymat. Certains disaient qu'il n'était qu'une vieille légende, mais quant à moi, j'y croyais fortement à cette soit-disant légendaire pour la simple et bonne raison que je l'avais réellement vu. Je m'en souvenais comme si c'était hier. Oui, cette fois-là, lorsque je m'étais retrouvé en face à face avec cet homme. Puis d'un seul coup, sa silhouette qui démontrait lentement son mouvement, se déplaçait ahurissante, ne me laissant même pas le temps de réagir. Il me tranchait dans le dos, deux fois, alors qu'il me venait de face, pour me laisser tomber. Debout devant cette marionnette, je m'imaginais la même scène. Je m'accroupissais calmement avant de foncer en ligne droite sur mon adversaire. Je dégainais aussi vite que je le pouvais et frappais de plein fouet ma proie. Une action que j'exécutais avec une intrépidité déconcertante: laissant au sol la poupée.

▲ Toujours dans la même position, je me redressais insensiblement avant de rengainer mon arme. « Laï Giri. » Ses deux mots, d'une voix glauque, qui sortaient de ma bouche, dénommaient le nom de ma technique. Après ça, ma main venait remettre mon chapeau en place: mon couvre-chef qui était sur le point de basculer vers l'avant. J'ouvrais les yeux sur ce jutsu qui était réussit. Poursuivant mon chemin sur d'autres victimes, je recherchais des proies nombreuses: cinq exactement. Où les trouver ? Comment faire ? Je remarquais qu'elles étaient un peu toute éparpiller et je me disais qu'il était tant d'user de cette fameuse technique Suiton. Un jutsu aqueux qui allait me permettre de recouvrir toute la zone en une étendue d'eau extraordinaire. Les incantations s'effectuaient dans les secondes qui suivaient et du liquide de plus en plus volumineux évacuait de ma bouche. « Suiton, Baku Suishouha ! » L'eau inondait les horizons en un rien de temps. J'enchaînais ensuite avec une technique basique, celle du marcher sur l'eau. Me tenant au-dessus de cette masse d'eau, je ne pouvais que me contenter de sourire. Oui, car lorsque je me remémorais l'époque, ses images de moi revenaient. Lorsque je peinais à cracher ce liquide... lorsque je ne formais pas une petite flaque.

▲ Suite à cela, je ne pouvais que guetter autour de moi, attendant le bon moment pour agir. Le bout qui retenait les marionnettes au sol, s'était fait brisé. J'attendais donc la montée de ses petites poupées avant que je ne pose délicatement ma main sur l'étendue d'eau qui s'offrait à moi. « Suiton, les cinq requins élémentaires. ! » Du bout de mes cinq doigts l'on pouvait voir de l'eau s'extraire et s'évaporer brusquement à l'intérieur de cette mer que j'avais invoqué. Cinq requins aqueux se composaient. Et en un rien de temps, ils déchiquetaient, avec vitesse, les cinq premières poupées qui apparaissaient. D'un coup de tranchant de ma main dans le vide, horizontalement, ils s'éclipsaient. Quant à l'étendue d'eau, elle s'estompait lentement, mais sûrement. Je susurrais. Je fatiguais. Enchaîner deux techniques de rang A et une technique de rang B m'avait tout de même épuisé, légèrement. Quittant la zone tranquillement, dans ma démarche de noble, tout ce que je laissais derrière moi n'était que destruction et terre humide. « Je suis prêt. » Ainsi que ses derniers mots.

- Apprentissage: Laï Giri + Goshokuzame. - 110-100= 10lignes